Il était une fois l’histoire d’un petit garçon du nom de
Philippe, qui habitait Paris et qui venait souvent voir ses grands parents en
Auvergne pendant les vacances.
Philippe était très content de venir voir sa famille, mais il
ne partait jamais sans aller faire une visite à une vieille tante de sa
grand-mère, qui se trouvait dans un hospice tenu par une congrégation de sœurs.
Et oui, pour lui c’était un supplice
d’aller voir cette personne qu’il ne connaissait pas, tapie dans son lit en
position fœtale, un bonnet en dentelle sur la tête et ne parlant qu’en grognant.
Ce qui lui venait à
l’esprit du gamin qu’il était, c’était l’odeur piquante d’urine mélangée avec
l’odeur du cirage de parquet, le mélange ne faisait pas bon ménage dans son
estomac, et il n’avait de cesse que de sortir de cet endroit.
La vieillesse lui faisait peur, et il ne comprenait pas
pourquoi ces gens âgés avaient la peau plissée et qu’ils changeaient de
caractère.
Le petit garçon grandit et continua ses études jusqu’au jour
ou il fallut décider d’une orientation,
et oui c’est le gros dilemme que rencontre tous les parents, après des
orientations telles que le commerce, la décoration, la banque….
Il a donc choisi la banque mais au bout de quelques mois, il
ne pouvait supporter les portes blindées, les barreaux aux fenêtres, les
codifications des portes enfin bref, la non reconnaissance de l’adulte qu’il
était devenu. Il voulait s’investir pour le bien être des personnes, le contact
humain tout en gardant et respectant une certaine liberté.
Par hasard et par curiosité, j’ai donc postulé comme
animateur dans une maison de retraite, puis, au fil du temps je me suis vite
senti à l’aise à leur contact, ils étaient parfois grincheux, mais j’avais
toujours un sourire ou un mot gentil à leur dire, en contre partie de quoi ils m’
apportaient beaucoup de leur sagesse, et de leur expérience de vie.
Au fil des années, je
suis resté avec eux et ils m’ont adopté. Ce qui m’a permis d’évoluer dans ma fonction,
car grâce à mon courage et ma ténacité, je suis devenu petit à petit directeur
de Maison de Retraite, tout au long de ma carrière et sur les différents
établissements que j’ai pu diriger, le mot DIGNITE était toujours la
« racine » de mon projet d’établissement avec lequel je travaillais
en collaboration avec l’ensemble des salariés de la structure et des
intervenants extérieurs.
Maintenant cela fait
30 ans que j’exerce ce métier.
C’est un métier passionnant ou les contacts sont nombreux, du
personnel, aux personnes âgées et ou le mot «respect» veux encore dire
quelque chose. Ce que j’apprécie le plus
dans cette profession c’est le côté psychologique de soutien de l’être
vieillissant et l’accompagnement du
parcours de la vieillesse jusqu’à la fin
de vie.
Philippe BERTERO
Philippe BERTERO
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